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que nous avons plus que vous, car nous n’ignorons pas ce que vous avez en Europe. Nous y conservons des remèdes qui n’ont leur perfection, et qui n’achèvent de fermenter, qu’après un certain nombre d’années. Quant à ce qui regarde les opérations de pharmacie, non seulement nous savons ménager le feu, faire les distillations et les séparations les plus curieuses, et décharger les liqueurs de ce qu’elles ont de grossier, en les faisant passer au travers du linge, de la laine, du bois, ou même de quelque autre corps plus compacte ; mais aussi nous excellons dans l’art d’assembler les ingrédients, que nous réduisons en une masse, avec des proportions si justes, soit pour la quantité, soit pour la qualité, qu’il semble que nos remèdes composés soient plutôt l’ouvrage