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la main de part en part, et qui néanmoins ne piquent ni le palais, ni la langue, quand on les avale. De la manière dont nous tempérons les eaux, elles fortifient tout-à-fait, et deviennent si excellentes à boire, que plusieurs personnes ne se servent d’autre chose. Les diverses espèces de grains, de racines, de glands, et de noix la chair même des animaux et celles des poissons séchés, nous fournirent matière de différentes sortes de pains, dont nous salons et faisons lever la pâte avec une telle méthode, que les uns aiguisent admirablement l’appétit et les autres sont si nourrissants qu’il y a bien des gens qui ne vivants que de cela, parviennent à un âge fort avancé. Nous broyons, nous attendrissons, nous mortifions si à propos quelques-unes de nos viandes, sans