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non pas par rareté et par curiosité simplement, mais pour faire des dissections, et des expériences anatomiques qui puissent nous donner de nouvelles lumières par rapport au corps humain. Nous faisons souvent des découvertes merveilleuses dans ces animaux. Nous avons remarqué, par exemple, qu’il y en a qui continuent de vivre, après avoir perdu quelques-unes des parties que vous appelez vitales ; ces parties s’étant consumées d’elles-mêmes, ou bien leur ayant été arrachées ; qu’il y en a qui, morts selon toutes les apparences, ressuscitent ensuite ; et une infinité d’autres choses de cette nature. Nous éprouvons aussi sur eux toutes sortes de poisons, afin de pouvoir prendre de plus justes mesures pour la confection des antidotes, dont les médecins et les chirurgiens se servent,