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beaucoup de se voir renaître. Durant leur mariage, se comportent-ils plus sagement qu’auparavant ? cela se devrait, s’il était vrai qu’on ne tolérât parmi vous la débauche, que par nécessité. Au contraire, les mêmes penchants leur restent ; ils déshonorent honteusement leur état, parce que vos lois punissent aussi peu les hommes mariés qui fréquentent de mauvais lieux, ou qui entretiennent des maîtresses, que ceux qui ne le font pas. L’attachement à de nouvelles conquêtes, les charmes empoisonnés des femmes qui savent se rendre criminelles avec art, font du mariage une affaire insipide, un fâcheux fardeau, un dur engagement au tribut.

   Quand les habitants de Bensalem entendent les raisons que vous avez de ne point retrancher