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pas, et qui préfèrent un célibat impur et déréglé à la sainteté du joug conjugal, d’autres se marient, mais trop tard, quand la fleur et sa force de leur jeunesse est dissipée. De ceux-ci combien en trouverez-vous qui ne regardent point le mariage comme une espèce de trafic ? Ils songent à faire une alliance avantageuse, à profiter d’une dote considérable, à s’attirer de nouveaux honneurs : s’ils forment je ne sais quel désir d’avoir des enfants, c’est avec beaucoup d’indifférence : à quoi ils pensent le moins, c’est à l’union réciproque que Dieu a mise, dès le commencement, entre l’homme et la femme.

   Il est impossible que des gens qui ont si inutilement consumé la plus grande partie de leurs années et de leur vigueur, se soucient