Page:Bacon - La Nouvelle Atlantide de François Bacon, 1702.djvu/108

Cette page n’a pas encore été corrigée

s’assied à sa place ; toute la famille se tient debout sur l’estrade, rangée le long des murailles selon l’âge des personnes, sans prendre garde au sexe ; et le reste de la salle se remplit d’un fort grand monde, quoique sans désordre et sans bruit.

   Quelque temps après, un Taratan, c’est-à-dire, un Hérault accompagné à droite et à gauche de deux jeunes garçons, dont l’un porte un rouleau de ce parchemin jaune et luisant dont nous avons parlé, l’autre une grappe de raisins d’or, attachée à une queue assez longue, part du bas de la salle. Ils ont tous trois des manteaux de soie, d’un bleu verdâtre mais celui du Hérault est orné de rayons d’or, et traine à terre. Il fait trois petites inclinations en approchant de l’estrade, et quand il y est arrivé,