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de plus cher dans notre patrie. Il nous arrivait tous les jours des choses dignes d’être observées et d’être rapportées ; s’il y a au monde un pays dont les coutumes méritent d’attirer sur elles les regards et l’attention des hommes, c’est assurément celui-là.

   Un jour, deux des nôtres furent invités à une certaine cérémonie, qu’ils nomment entre eux La fête de la famille. Rien n’est plus conforme à la loi naturelle que cette fête, rien n’est plus pieux ni plus digne de vénération. Elle prouve d’une manière admirable la bonté de ce peuple.

   Il est permis par les lois du royaume, à tout homme qui pendant sa vie voit en un même temps, trente de ses descendants vivants âgés de plus de trois