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en quelque coin, de la terre qu’elle se découvre.

   Après avoir dit cela, il se tût, et nous gardâmes, aussi le silence pendant quelque temps, étonnés d’avoir entendu raconter tant de choses surprenantes d’une manière si plausible. Il entrevit que nous avions l’esprit embarrassé d’un grand nombre de pensées, que nous ne pouvions pas encore exprimer ; et afin de nous ménager du temps, il se mit à nous questionner avec beaucoup de civilité, sur notre voyage et sur nos affaires ; et à la fin il nous dit que nous ferions bien de voir entre nous combien de temps nous avions à demeurer à l’état pour notre demeure dans l’île. Au reste il nous recommanda de n’être point timides, parce qu’il ne doutait pas qu’il n’obtint pour nous la permission de rester autant