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fois tout-à-coup après avoir été fort longtemps assis, que du simple effet de cette dernière attitude trop prolongée. Car, dans le premier cas, les vapeurs qui se sont ramassées tandis qu’on étoit assis, sont déterminées, par ce mouvement trop brusque qu’on fait en se levant, à se porter avec plus de force à la tête.

735. Quand on se tient trop long-temps appuyé sur une même partie, elle s’engourdit et devient comme endormie, comme morte. La cause de cet engourdissement est l’excessive compression qu’éprouve alors cette partie ; ce qui ferme le passage aux esprits, et les empêche d’y aborder. Aussi, au moment où l’on change d’attitude, éprouve-t-on, dans cette même partie, un picotement, une sorte de fourmillement occasionné par le retour des esprits qui font effort pour y pénétrer[1].

  1. Et qui, en y pénétrant, écartent les unes des autres les fibrilles que la pression excessive avoit trop rapprochées.