pourroit-il que les hommes fussent si profondément affectés de ce que peuvent dire ou penser leurs semblables ? Les âmes
mun à presque tous les anciens philosophes, et dont on pourra se former une idée en méditant ce mot de Plotin mourant : je fais mon dernier effort pour ramener ce qu’il y a de divin en moi, à ce qu’il y a de divin dans tout l’univers.
Voici les cinq dogmes fondamentaux de ce système :
1°. L’âme humaine est une émanation, une portion de la substance divine ; portion d’autant moins parfaite, qu’elle est plus engagée par le fait, et par notre intention, dans la matière.
2°. Le bonheur de l’homme, en ce monde, consiste à s’unir avec Dieu, aussi souvent que le permet notre foiblesse ; et en méprisant tout ce qui n’intéresse que le corps ; car, pour s’unir avec le bon principe, il faut se séparer d’avec la matière, qui est le mauvais.
3°. L’esprit humain est, en quelque manière, un canal par lequel Dieu fait passer la vérité ; lorsque l’homme l’a méritée par le travail, ou par un sentiment profond de son propre néant : l’orgueil obstrue ce canal ; la modestie le débouche.
4°. La récompense des justes, après la mort, sera cette union même avec Dieu, qui aura fait