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une nourrice et son nourrisson, ou enfin, entre mari et femme, etc. Plusieurs historiens font mention d’individus qui ont été avertis par un mouvement intérieur et une sensation inexplicable, de la mort des personnes qui leur étoient chères, et qui avoient avec eux des relations de la nature de celles dont nous venons de parler. Je me souviens moi-même que, dans le temps de mon séjour à Paris, et deux ou trois jours avant que mon père mourût à Londres, je vis en songe sa maison de campagne toute enduite d’une sorte de mortier noir ; songe que je racontai alors à plusieurs gentilshommes de mes compatriotes. Il est une autre opinion assez répandue, mais sur laquelle je n’ose hazarder aucun jugement ; savoir que tel époux fort tendre et fort sensible à tout ce qui intéresse sa compagne, a un pressentiment de l’accouchement de son épouse, et en est averti par quelque sensation extraordinaire, et je ne sais quelle révolution dans son propre corps.