femme enceinte peut avoir sur son fruit.
2°. Sur les corps inanimés, tels que plantes, bois, pierres, métaux, etc.
3°. Sur les esprits des autres hommes, et, en général, des autres animaux ; ce dernier point est le seul que nous traiterons.
Ainsi, le problème se réduit proprement à savoir si, un homme étant fortement et constamment persuadé qu’un événement aura lieu ; par exemple, que telle personne l’aimera, ou que telle autre lui accordera certaine demande ; ou enfin, que telle personne qui lui est chère relevera de sa maladie, etc. cette persuasion peut avoir quelque effet réel, et contribuer en quelque chose à l’événement souhaité. Mais nous avons encore une distinction à faire pour saisir notre objet avec plus de précision, et bien fixer l’état de la question : mon dessein, dis-je, n’est pas d’envisager actuellement cette persuasion, en tant qu’elle peut, en inspirant de la confiance à cet individu, et en aiguisant son indus-