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d’une terre qui exhale une odeur très suave. Je serois encore d’avis qu’on attendit que la rosée se fût un peu dissipée, de peur que cette vapeur qu’on respireroit ne fût trop humide. Un personnage distingué que j’ai connu, et dont la vie a été fort longue, se faisoit apporter tous les matins, à son réveil, une motte de terre bien nette ; puis, se tenant assis dans son lit, et penché sur cette motte il en aspiroit la vapeur pendant quelque temps. Je voudrois enfin qu’en remuant la terre dans cette vue, on répandit dessus un peu de vin, afin que les émanations de la terre se combinant avec celles de cette liqueur, pussent ainsi restaurer et ranimer plus sûrement les esprits. Qu’on n’aille pas toutefois prendre une telle pratique pour une sorte de sacrifice semblable à ceux des paiens, et de libation à la déesse Vesta.

926. On fait usage en médecine de certaines pastilles ou boulettes, composées d’une poudre aromatique, qu’on n’emploie qu’extérieurement, et qui ont