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teurs auroient dessein de semer de l’orge. Cependant, comme la culture des terres labourables est astreinte à certains temps fixes et limités, qu’on ne peut prolonger sans inconvénient, on pourroit se contenter de respirer les émanations d’une terre nouvellement remuée avec la bêche ou le hoyau, en se tenant à côté de l’homme qui la retourneroit. Si les femmes de distinction, dans les mêmes vues, se tenant à genoux sur un coussin[1], et se penchant vers la terre, s’occupoient à arracher les mauvaises herbes, ce léger travail seroit très utile à leur santé ; mais il faudroit que ce fût dans une saison convenables par exemple, au commencement du printemps, et avant que la terre eût produit des végétaux[2]. Il faut aussi faire choix

  1. L’auteur de l’Héloïse auroit fait mettre ce coussin par son héros larmoyant ; et l’auteur d’Émile l’auroit fait ôter par son héros très édifiant, mais un peu raboteux.
  2. Comment s’y prend-on pour sarcler, avant que la terre ait produit des végétaux ?