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monde 5789, dans le point diamétralement opposé aux antipodes de Paris.

Et ce n’est pas tout ; c’est seulement ce que j’aperçois en courant, c’est-à-dire, une partie infiniment petite de ce qui est. Ce but auquel nous tendons, n’est donc rien moins que frivole ; et nous avons fait voir qu’il n’est pas tout-à-fait hors de notre portée. Mais ce sujet est trop terre à terre, élevons-nous un peu plus.

Seconde addition qui se rapporte an n°. 886, où il est question de l’art de traverser les airs en volant.

Une machine volante, pour remplir son objet, doit avoir au moins trois conditions ; 1°. il faut qu’elle puisse du moins se soutenir et quelquefois s’élever, même dans un air calme ; 2°. qu’elle ait un mouvement progressif ; 3°. qu’on puisse la diriger à volonté. Les deux dernières conditions sont si faciles à remplir, qu’elles ne méritent pas de nous arrêter d’abord, et doivent être renvoyées à la fin de cet article, avec d’autres semblables. La plus difficile est certainement la première ; car elle en suppose au moins trois autres.

1°. Des ailes, ou autres corps plans, d’une étendue proportionnée au poids total de la machine ; car, quelque pût être la vitesse de leur mouvement, si elles étoient extrêmement petites, elles ne suffiroient pas ; 2°. une vitesse égale-