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cer aussi, et le retard du signe doit égalemont indiquer le retard de la chose annoncée.

Remarques.

1°. Il est inutile d’ajouter que les signes qui mettroient en état de prédire les grands hivers, serviroient également à prédire les grandes inondations ; car s’il doit y avoir de grandes gelées, il y aura donc une grande fonte de glaces, de neiges, etc. et l’on sait que, dans les printemps qui succèdent à de grands hivers, il y a toujours quelque part des inondations.

2°. On conçoit aussi que ces mêmes signes appliqués, en sens contraire, peuvent servir à prédire les grandes chaleurs, les grandes sécheresses, etc. car la marche de la nature est par-tout la même ; comme tout se touche et se pousse réciproquement, si les grands hivers sont assujettis à des périodes, les grands étés le sont aussi : autrement les étés (comme nous le disions plus haut) étant, du moins, en grande partie, les causes des hivers qui les suivent, le désordre qui régneroit dans la chaine des causes, passeroit à la longue dans celle des effets.

3°. Mais de quelle utilité peuvent être ces signes, ces explications et toute cette théorie ? Dernière question à laquelle il faut répondre. On sait bien, en gros, qu’il seroit avantageux de pouvoir