Page:Bacon - Œuvres, tome 9.djvu/29

Cette page n’a pas encore été corrigée

tant de la 10e. où il examine, avec toute la sévérité et l’impartialité requises, ces prodiges que deux cents mille auteurs ont réalisés pour eux-mêmes, en les croyant, et compilés dans les légendes théologique, médicinale, chymique, cabalistique, etc. Ce chapitre est fort curieux ; il peut du moins nous mettre au courant, par rapport aux chimères dont le genre humain s’est bercé pendant plusieurs siècles. Ce que nous y voyons de plus admirable, c’est que l’auteur n’est jamais ni crédule ni incrédule ; genre de mérite qu’il ne partage avec aucun autre philosophe ; sur-tout parmi nous, où religion, système politique, sciences, principes, méthodes, mots, tout devient une mode, un habit qu’on prend aujourd’hui pour figurer, et qu’on quittera demain.

Cette traduction est d’autant plus fidèle que nous avons eu l’attention d’y faire tous les contresens nécessaires. Lorsque l’auteur, après avoir énoncé une