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gorge, après sa mue, recouvre peu peu cette couleur qui lui est propre. Il en est de même du chardonneret, quant aux plumes de la tête. La raison de ce changement est sensible : c’est l’humidité qui colore le poil ou le plumage, et c’est la sécheresse qui rend l’un ou l’autre, d’abord gris, puis tout-à-fait blanc ; or, l’effet naturel de l’âge est de dessécher par degrés le poil et le plumage. Quant aux plumes, celles qui repoussent après la mue, sont, en quelque manière, plus jeunes et comparables à celles des animaux tout petits. De même, dans l’homme, la barbe est plus jeune que les poils de la tête ; aussi blanchit-elle ordinairement plus tard. De ces principes on peut déduire des moyens pour changer la couleur du plumage des oiseaux, ou pour retarder l’époque où les cheveux et la barbe blanchissent. Mais on peut aussi consulter à ce sujet le premier article de la première Centurie.