Page:Bacon - Œuvres, tome 9.djvu/277

Cette page n’a pas encore été corrigée

plus agréable au goût, plus stomachique, plus adoucissante et mieux appropriée aux maladies qui ont pour cause commune l’acrimonie des humeurs ; car on sait que le sucre dissous dans la bière ou dans l’aîle, est un assez puissant remède pour les maladies de ce genre.

Observation sur la possibilité de raffiner davantage les métaux les plus vils.

848. Au rapport de quelques anciens, on trouvoit, dans certaines contrées, un acier très fin et susceptible d’être poli, au point d’imiter la blancheur et l’éclat de l’argent. Ils ajoutent qu’on trouvoit aussi, dans l’Inde, un cuivre qui, étant poli avec le même soin, avoit tout l’éclat de l’or, et étoit difficile à distinguer de ce métal. Cependant, ces deux opérations n’étoient que superficielles, et laissoient les deux métaux dont nous parlons dans leur état naturel. Mais je doute qu’on ait poussé aussi loin qu’on l’auroit pu, l’art de purifier et de raffiner les métaux qu’on qualifie de vils,