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qui en excite un autre à l’imiter[1]. Car attribuer cette fixation à la vapeur du

  1. Ce qui, toute expression mystérieuse ôtée, signifie tout simplement, par la communication des qualités d’un corps à un autre corps. C’est un principe reçu depuis long-temps en chymie, et appuyé sur une continuelle expérience : que, dans tout corps mixte et composé de substances de différentes espèces qui ne sont pas de nature à se neutraliser réciproquement, le tout participe des qualités particulières des substances composantes. Or, le plomb, dont le mercure se trouve environné dans cette expérience, a la propriété de redevenir solide en se refroidissant. Ainsi, pour peu qu’il y ait de communication entre ces deux métaux, et que le linge où l’on a enveloppé le mercure, soit brûlé par le plomb, qui est encore très chaud, ou que la vapeur du plomb pénètre à travers ce linge, il se pourroit que ce dernier métal, en se combinant un peu avec le preunier, lui communiquât, du moins en partie, cette propriété. Et alors le résultat de cette expérience, à proprement parler, ne seroit pas la fixation du mercure par le plomb, mais une simple communication de la fixité du plomb au mercure, et un simple alliage de ces deux métaux ; alliage et communication, dont l’effet seroit de rendre le