Page:Bacon - Œuvres, tome 9.djvu/27

Cette page n’a pas encore été corrigée

Cependant, comme nous ne sommes point le flatteur, mais l’interprète et le commentateur du chancelier Bacon, nous avouerons ingénument qu’il manque souvent le grand but, même lorsqu’il le voit, même lorsqu’il peut y atteindre ; son esprit ayant plus de pénétration, d’étendue et de fécondité, que de force et de justesse ; sinon par rapport au but, du moins par rapport aux moyens : deux choses lui ont manqué, la géométrie et le temps. On trouvera quelquefois, dans cet ouvrage, entre deux vues très grandes et très utiles, un fait hazardé, tel petit conte peu digne d’un si grand génie, une explication mystique, une recette digne de figurer dans le petit Albert. Mais il donne ces relations, ces recettes, etc. pour ce qu’elles sont ; il ne les admet, dans sa collection, que pour se conformer à la loi qu’il s’est imposée de tout approfondir, de tout examiner, même les opinions qui paroissent les plus ridicules, de peur d’ou-