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au lieu de diminuer, et quelquefois même on voit sa surface se soulever.

Observations sur les corps durs, et sur les corps mous.

843. La dureté des corps a pour principale cause la disette des esprits, et leur peu de proportion avec les parties tangibles. Si ces deux conditions se trouvent, en grande mesure, dans un composé, non-seulement elles le rendent dur, mais de plus elles le rendent fragile et incapable de résister à la compression. Il faut ranger dans cette classe l’acier, la pierre, le verre, le bois sec, etc. La mollesse, au contraire, est l’effet de l’abondance des esprits ; abondance qui, dans les corps, est toujours unie avec une grande facilité à céder à la pression. À quoi il faut ajouter une distribution plus égale des esprits entre les parties tangibles ; ce qui dispose les parties à glisser plus facilement les unes sur les antres, et rend le tout plus ductile ; c’est ce qu’on observe dans l’or, le plomb, la