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prits s’exhalent aisément, tels que le bois, l’argile, la pierre de taille, etc. ne sont pas susceptibles de se liquéfier. Cependant, quelques-uns de ces corps mêmes qui ne se liquéfient point, ou ne se liquéfient que très difficilement, ne laissent pas de s’amollir sensiblement ; tel est, par exemple, le fer dans la forge, ou une verge de bois tenue pendant quelque temps dans les cendres chaudes, ce qui la rend plus souple et plus flexible. De plus, parmi les corps fusibles, les uns, comme les métaux, la cire, etc. peuvent être liquéfiés ou dissous par l’action du feu ; les autres, tels que le sel, le sucre, etc. ne sont dissolubles que dans l’eau. La raison de cette différence est que, dans les premiers, la chaleur dilate les esprits qui ensuite écartent les unes des autres les parties tangibles ; au lien que, dans les derniers, c’est la liqueur même qui, en pénétrant dans le composé, écarte ses parties disposées à la recevoir et à la loger dans leurs interstices. Il est aussi d’autres corps sus-