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quelconque, doivent cet avantage à une texture plus uniforme, à un arrangement de parties plus régulier, à l’espèce d’ordre qui règne dans leur composition : lorsque cette condition leur manque, ils blessent toujours les sens respectifs. C’est ainsi qu’un mélange de couleurs disparates choque la vue ; qu’une combinaison de sons discordans blesse l’oreille, et qu’un salmis, composé d’alimens, de saveurs trop différentes, est repoussé par le goût ; enfin, qu’une surface rude et hérissée d’aspérités déplaît au tact. Cela posé, la putréfaction d’un corps n’est que la dissolution de sa première forme ; ce n’est qu’un assemblage confus et indigeste de parties peu analogues les unes aux autres. Il est néanmoins une exception assez frappante, qui semble contredire notre principe. Certaines substances putréfiées et excrémentitielles, comme le musc, la civette, etc. ne laissent pas d’exhaler une odeur très suave ; à quoi, si nous devons en croire certains auteurs, il faut ajouter l’ambre