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tit ; car le froid décèle, en quelque manière, l’indigence (la foiblesse) de la nature, et annonce qu’elle a besoin de secours ; il en faut dire autant de la sécheresse. Aussi voit-on que tous les acides, tels que vinaigre, jus de citron ou de limon, verjus, huile de vitriol, etc. provoquent la faim. Et cette maladie connue sous le nom de faim canine, n’a d’autre cause qu’une matière acide, qu’un phlegme de nature vitreuse, qui s’est attaché à l’orifice de l’estomac. Mais, si les substances acides excitent l’appétit, c’est encore parce qu’elles contractent les nerfs qui ont leur insertion dans l’orifice de l’estomac ; contraction qui provoque puissamment la faim. Les oignons, le sel et le poivre, employés comme assaisonnemens, produisent le même effet en irritant et agaçant ces mêmes nerfs ; car l’effet du mouvement est de déterminer les fluides vers les parties mues, et d’humecter ainsi ces parties. L’absynthe, les olives, les câpres et autres substances plus ou moins amères, qui ont