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D’ailleurs, cette découverte des causes formelles est un but fort élevé ; il faut

    tre effet qui confirme la seconde conséquence (ce qui doit suffire pour le moment) ; car cet exemple n’étant pas destiné à donner une définition réelle du son, mais seulement une définition nominale de cette dénomination, cause formelle, nous n’avons pas besoin de nous jeter dans cette distinction qu’on fait ordinairement entre les vibrations totales et celles des parties insensibles). Ainsi concluons hypothétiquement : la cause formelle du son, ou le son même, envisagé dans le corps sonore, est donc un mouvement de vibration ; et dans l’homme qui entend ce son, sa cause formelle est la perception de ce mouvement, communiqué, par le corps sonore, à l’air, ou à tout autre milieu ; par ce milieu, à certaine partie de l’oreille ; et par cette partie, au sensorium. Ainsi, la considération de la cause efficiente, qui est le mouvement du corps frappant, et celle de l’obstacle qui arrête le mouvement, dans le corps sonore, obstacle qui est aussi une cause efficiente, mais négative, nous ont, en partie, conduits à la connoissance de la cause formelle, de l’essence, de la nature naturante, ou constitutive, du son, considéré dans le corps sonore. Je dis en partie, parce