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les enfantent se ramasser dans la région la plus voisine.

820. L’air et le feu ont une sorte de perception fine et délicate d’un vent prêt à s’élever, mais qui n’est pas encore sensible pour l’homme. Par exemple : le mouvement tremblotant de la flamme des chandelles nous annonce un vent dont nous ne sentons pas encore le souffle, et la forme sinueuse qu’elle prend en s’élevant, nous avertit aussi que l’air est déjà un peu agité. Il en est de même des charbons, lorsque les cendres s’en détachent plus vite et en plus grande quantité qu’à l’ordinaire. La raison de ces indications est qu’aucun vent n’est sensible pour nous dans le premier instant, et avant d’avoir donné à l’air une impulsion d’une certaine force ; ainsi la flamme étant plus mobile que l’air, une foible impulsion doit la mettre plutôt en mouvement. Quant aux cendres, il n’est pas étonnant qu’elles se détachent si aisément des charbons avant qu’on ait senti l’impression d’aucun vent ; car nous ne