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nous découvrons ce qu’elles ont de commun, c’est-à-dire, la chose communiquée ou donnée par toutes aux sujets sur lesquels elles agissent, nous connoîtrons, par cela seul, la chose reçue, ou, ce qui revient au même, la totalité ou une grande partie de l’effet[1].

  1. Notre auteur n’ayant jamais déterminé bien exactement la différence qu’il met entre les causes efficientes et les causes formelles, tâchons d’y suppléer par un exemple. Un corps ne peut rendre de sons, s’il n’est frappé, frotté, poussé, tiré, etc. Le son, envisagé dans le corps sonore, est donc, selon toute apparence, un mouvement. Si le corps frappant, frottant, poussant, tirant, etc. reste appliqué au corps sonore, de manière à arrêter son mouvement, le son périt à l’instant ; nouvel effet qui confirme la première conséquence. Le corps sonore, peut-on ajouter, tant qu’il résonne, se meut donc aussi dans un sena opposé à celui dans lequel il s’est mu d’abord il a donc un mouvement d’allée et de retour ou de vibration. Enfin, si l’on tient le corps frappant etc. fort près du corps sonore, la main et l’oreille ont la sensation d’un mouvemnent de trépidation ; au-