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fe, en quelque manière, et se tue elle-même.


Centurie IX.
Expériences et observations tendant à prouver que la faculté de percevoir réside dans les corps mêmes privés de la faculté de sentir ; application de cette théorie aux prédictions et à la découverte des choses cachées.

Un des faits les mieux constatés par une continuelle expérience, c’est celui-ci : tous les corps, quels qu’ils puissent être, même ceux qui sont privés de la faculté de sentir, ne laissent pas d’être plus ou moins doués de la faculté de percevoir. Car, lorsque les corps sont appliqués à d’autres corps, on les voit, en conséquence d’une sorte de choix, s’unir aux substances avec lesquelles ils ont de l’affinité, et repousser ou fuir celles dont la nature est opposée à la leur[1]. Lorsqu’un corps agit sur un au-

  1. Le texte original dit : par une sorte de choix,