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à approfondir, et qui néanmoins mérite le plus de fixer l’attention, c’est cette espèce de vuide, d’indigence, ou de mécontentement[1] qu’éprouvent tous les corps ; disposition d’où naît leur tendance perpétuelle d admettre d’autres substances dans leurs pores, et à s’en pénétrer : par exemple, l’air se pénètre (s’imboit[2]) des rayons lumineux, des sons, des odeurs, des vapeurs et exhalaisons de toute espèce : tout nous démontre qu’il le fait même avec une sorte d’avidité et
- ↑ Nous voilà encore dans la poésie et la rhétorique : quand on n’a pas des idées nettes sur un sujet, on ne trouve point le terme propre ; et quand on ne trouve point le terme propre, on a recours à des expressions figurées. Le figuré est le représentant naturel du propre, comme le propre est celui des idées, et comme les idées représentent les objets réels ; mais, dans ce cas, comme dans tous les autres, le représentant ne vaut jamais le représenté ; et la présence de la chose même vaut mieux que sa représentation.
- ↑ Mot créé par Rousseau, et qui nous seroit bien nécessaire ici.