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abonde en esprits : ainsi, on ne doit pas attribuer sa fixité à une disette d’esprits qui puissent se porter au-dehors, et, en s’exhalant, entraîner avec eux ses parties solides ; mais à la distribution égale et uniforme de ces esprits entre toutes les parties tangibles, et à l’étroite union de ces dernières ; deux conditions d’où il résulte qu’ayant une tendance moins forte à se porter au-dehors, ils trouvent aussi moins d’issues pour s’échapper. Il faudroit faire quelques essais pour savoir si le verre fondu une seconde fois ne perdroit pas une partie de son poids[1]. Car les parties du verre sont distribuées d’une manière uniforme ; mais elles sont moins serrées et moins étroitement unies que celles de l’or ; comme on en peut juger par la facilité avec laquelle la lumière, la chaleur et le froid le pénètrent,

  1. Il perdra probablement de son poids ; mais c’est de sa pesanteur spécifique que l’auteur veut parler ; car il désigne indifféremment par ce mot de poids, et le poids absolu et le poids relatif.