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dinairement pour rendre la combinaison plus intime et l’incorporation plus parfaite.

N. B. que l’alliage de l’argent avec l’or est toujours facile à découvrir ; il suffit pour cela de comparer le poids du métal avec son volume[1]. Mais, comme le plomb pèse plus que l’argent, on ne pourroit découvrir, par ce même moyen, l’alliage du premier de ces deux métaux avec le dernier, dans le cas où

  1. Cette comparaison ne suffiroit que dans le cas où l’on sauroit déjà quel poids il doit avoir sous ce volume ; ou, ce qui est la même chose quel volume a une quantité d’or pur de même poids. La règle générale, pour découvrir l’alliage, est de comparer les volumes de deux masses égales, (c’est-à-dire, du même poids) ; l’une, du métal vérifié ; l’autre, du métal douteux ; ou de comparer les poids de deux masses, aussi de ces deux espèces, et dont les volumes sont égaux. Par exemple, pesez dans l’air les deux masses égales, puis pesez-les dans l’eau ; si celle dont vous doutez y perd plus de son poids que celle dont vous ne doutez pas, votre doute est fondé, et le métal à vérifier contient en effet de l’alliage.