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il seroit à souhaiter que les instrumens qu’emploient les chirurgiens pour opérer sur les parties blessées, fussent plutôt de cuivre que de fer.

Observation sur les mortifications de chairs, occasionnées par le froid.

788. Dans les contrées où règne un froid très âpre, lorsque le nez ou les oreilles sont mortifiés et comme gangrenés par le froid, si l’on approche du feu ces parties, elles se putréfient aussi-tôt. La raison de ce phénomène est que le feu tire brusquement à l’extérieur le peu d’esprits restant dans les parties affectées, ce qui achève et rend complète la putréfaction commencée par le froid. Mais la neige, appliquée à propos sur ces parties, peut les sauver ; parce qu’elle détermine les esprits à l’intérieur, et les y retient jusqu’à ce qu’ils puissent se ra-

    extérieurement ; et que le fer qui, sous différentes formes, est très utile intérieurement, fût nuisible extérieurement, même par le simple contact.