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pas lieu sur les côtes, où les vapeurs de la mer, sans le secours des pluies, suffisent pour rafraîchir l’atmosphère.

Observation relative aux blessures faites avec certains métaux.

787. Quelques anciens observateurs prétendent aussi que les blessures faites avec l’airain (le cuivre), sont plus faciles à guérir que les blessures faites avec le fer ; différence dont il est d’autant plus facile de rendre raison, que le cuivre étant par lui-même doué d’une vertu curative, guérit en partie la blessure, au moment même où il la fait, et porte, pour ainsi dire, avec lui son remède ; au lieu que le fer, ayant une qualité corrosive, augmente le mal en le faisant[1]. Ainsi,

  1. Il y a ici deux choses à considérer : d’abord, le trou ou la fente faite avec un corps quelconque dur et aigu ou tranchant ; puis, l’effet que cette substance produit sur les chairs en les touchant. Au reste, son assertion est un peu contraire aux idées communes ; mais il se pourroit que le cuivre fût très nuisible intérieurement, et le fût moins