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Observations sur la facilité ou la difficulté de la guérison de certaines espèces de blessures ou d’ulcères.

785. Quelques anciens ont observé que les blessures aux jambes sont plus difficiles à guérir que les blessures à la tête, et qu’il en est de même des ulcères qui se forment dans ces deux parties. La raison de cette différence est que la cure des maux de la première espèce exige un certain degré de dessiccation, auquel l’affluence des humeurs que leur poids détermine vers les parties inférieures du corps, met naturellement obstacle : au lieu que les maux de la première espèce n’exigent point cette condition ; l’effet de la sécheresse étant au contraire d’empêcher que les parties ne se réunissent et ne se consolident. Cette observation est confirméc par la différence que les chirurgiens modernes ont observée entre les Anglais et les Français, par rapport aux blessures de ces deux espèces. Car, dans la nation anglaise, qui est de complexion