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assuré par l’expérience, que de jeunes chiens nourris de lait où l’on a fait dissoudre du nitre, ne croissent presque point, mais qu’ils sont plus vivaces ; ce qui est d’autant moins étonnant, que les esprits du nitre sont froids par eux-mêmes ou refroidissans ; et quoique cette substance, lorsqu’on n’en fait usage que dans l’âge mûr, puisse contribuer beaucoup à la prolongation de la vie, elle ne laisse pas d’être nuisible aux enfans ou aux animaux fort jeunes, et d’arrêter ou de retarder leur accroissement ; toujours par la même raison, parce que c’est la chaleur qui est la principale cause de cet accroissement ; mais lorsque l’homme est parvenu à cet âge moyen où il cesse de croître, et où la chaleur raréfie et consume trop les esprits vitaux, le nitre, dont les esprits sont froids, et qui a la propriété de condenser, peut, en ba-

    dont la plus grande partie devoit avoir passé au feu ; actuellement il parle de lait de femme et d’allaiter ; ce qui est fort différent.