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neuse ; puis, ayant tenu le reste dans un lieu sec, pendant deux nuits seulement, nous trouvâmes qu’il étoit devenu lumineux[1].

  1. Pourquoi pendant deux nuits ? Où les mettoit-il durant le jour ? c’est ce qu’il ne dit pas. Au reste ce plan de recherches est un modèle précieux ; car on voit qu’il tourne et retourne son sujet pour l’envisager par toutes ses faces, et saisir toutes ses relations ; cependant sa description n’est pas encore assez circonstanciée ; ni assez précise ; et ce sujet peut être mieux approfondi. Par exemple, on pourroit encore mettre le bois pourri (et déjà lumineux, ou susceptible de le devenir) dans l’eau, le vin, l’esprit de vin, l’huile, etc, dans l’air déphlogistiqué, dans l’air méphitique, dans le vuide, dans l’air condensé, etc. diriger dessus un courant d’air ; ou l’exposer à l’action d’un air en mouvement ; l’exposer à un très grand froid, ou à une très grande chaleur, où à l’un et à l’autre alternativement ; l’électriser, le frotter, le frapper, le mettre dans l’eau bouillante, le frire, le boucaner, etc. toujours en appliquant notre règle de gradation ; je veux dire, en employant, sur une suite de sujets (de morceaux de ce bois} chacun de ces moyens, à différentes mesures ; en réi-