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les écailles de poisson ne deviennent lumineuses que lorsqu’elles se putréfient ; en quoi elles paroissent avoir quelque affinité avec ce bois dont nous parlons ; et il est hors de doute que la putréfaction dépend d’un mouvement intestin, ainsi que le feu et la lumière. Quant au bois pourri, tels furent les résultats de nos expériences et de nos observations sur cette substance :

1°. L’intensité de la lumière n’étoit pas la même dans toutes les parties lumineuses de ce bois ; elle étoit plus vive dans les unes, et plus pâle dans les autres ; mais, quelque vive qu’elle puisse être, elle a toujours beaucoup moins d’éclat[1] que celle d’un ver-luisant.

  1. J’ai considéré avec toute l’attention nécessaire ces six espèces de lumières, celle du bois pourri, celle des parties de poisson putréfiées, celle de la pierre de Bologne (observée alla specola, cabinet de physique et d’histoire naturelle de l’institut), celle du ver-luisant de France, celle des lucioles d’Italie (observée à Rome ainsi que sur le Pô, le Tésin et leurs rives) ; enfin