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Expériences et observations sur le bois pourri et lumineux.

354. Nous n’avons épargné ni temps ni soins pour faire des expériences et des observations exactes sur le bois pourri et lumineux, qui devoit d’autant plus fixer notre attention, que de toutes les substances lumineuses qui se trouvent à notre portée, c’est celle dont la lumière a le plus de durée, et est accompagnée du mouvement le moins sensible : la flamme et le feu se dissipent continuellement ; le sucre ne luit qu’au moment où on le râpe ; l’eau de mer n’est lumineuse qu’à l’instant où elle est choquée ; les vers-luisans ne brillent qu’autant qu’ils sont vivans, ou du moins leur lumière ne subsiste que très peu de temps après leur mort ; enfin,

    Car, si ces corps se conservoient mieux dans les récipiens où le vuide seroit plus exact que dans ceux où il le seroit moins, il s’ensuivroit que l’exclusion de l’air est un moyen de plus pour les conserver.