Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/52

Cette page n’a pas encore été corrigée

334. La quatrième cause est la solution de continuité, comme on le voit par les pommes ou autres fruits de ce genre, qui, étant fendus, percés, etc. se gâtent plus vite ; il en est de même du bois ou de la chair d’un animal vivant qui est blessé dans quelque partie.

335. La cinquième est l’émission ou le mouvement inégal, tumultueux et irrégulier des esprits, qui, dans un corps, sont le vrai lien de l’assemblage, et comme l’ancre qui le maintient[1]. Car,

    fie, elles deviennent irritantes ; elles rendent les oscillations des artères plus fréquentes ; elles accélèrent la circulation du sang ; multiplient les chocs de ses globules, soit les uns contre les autres, soit contre les parois des vaisseaux : elles le rendent donc plus fluide ; et c’est ainsi que, dans les cures spontanées, passé un certain point, la cause même du mal en devient le remède.

  1. Il a dit plus haut que les esprits tendoient naturellement à se porter au-dehors. Ils ont donc un mouvement expansif : or, comment un mouvement expansif, c’est-à-dire, tendant à écarter les unes des autres les parties du composé, peut-il être le lien de l’assemblage ?