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est de détourner les esprits, effet que produit l’éternuement ; l’autre, de les retenir, comme on le fait en retenant son haleine ; ou encore, en tournant son attention vers quelque sujet sérieux, moyen qu’on emploie ordinairement dans cette vue ; à quoi l’on peut joindre le vinaigre, employé comme gargarisme, ou mis simplement sous le nez ; cette liqueur étant astringente, son effet doit être d’arrêter le mouvement des esprits.

Observations sur l’éternuement.

687. Pour exciter l’éternuement, il suffit de tourner les yeux vers le soleil. Cependant, si l’on éternue alors, ce n’est pas parce que les rayons du soleil échauffent les narines ; car, si cette conjecture étoit fondée, il suffiroit, pour se faire éternuer, de tourner les narines vers cet astre[1], même en fermant les yeux. Ce

  1. Pour se faire éternuer par le moyen du soleil, il faut rabattre son chapeau sur ses yeux, ne regarder l’astre que de coté et en clignant l’œil :