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effet, il faut que le calor[1] et l’humor où elles résident, soient de nature excrémentitielle ; toute matière qui s’assimile ne pouvant plus se convertir en poils. Or, ces matières excrémentitielles se trouvent en beaucoup plus grande quantité dans les animaux terrestres, que dans l’homme ; et dans l’homme sauvage, que dans l’homme civilisé. Il en est de même du plumage des oiseaux, comparé aux poils des animaux terrestres ; différence qui doit être attribuée au concours de plusieurs causes. En premier lieu, les oiseaux assimilent beaucoup moins, et évacuent beaucoup plus que les animaux terrestres ; leurs excrémens étant plus liquides, et leur chair, généralement parlant, étant plus sèche. En second lieu, ils n’ont point d’organes pour uriner ; et en conséquence, la plus grande partie de leur humor excrémentitiel est employée à former les

  1. On voit dans ce passage pourquoi nous disons le calor, à l’exemple du systématique Crawfierd ; et non le calorique, comme ses copistes.