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nouveau de petites bouteilles, et bouché très exactement ces vaisseaux, on les plonge dans la mer, ce vin se fera beaucoup plus vite et deviendra potable en très peu de temps. On pourroit tenter la même expérience sur le moût de bière.

Observation relative aux poils des animaux terrestres, et au plumage des oiseaux.

680. Les quadrupèdes et autres animaux terrestres sont plus velus que les hommes pris en général ; les sauvages le sont plus que les hommes civilisés ; et le plumage des oiseaux l’emporte, par le quantité de matière, sur les poils des animaux terrestres. Mais, si la peau de l’homme est lisse et presque sans poils, ce phénomène ne doit pas être uniquement attribué au défaut de chaleur et d’humidité. Ces deux causes, il est vrai, lorsqu’elles se trouvent réunies, contribuent beaucoup de la quantité des poils ; mais, pour qu’elles puissent produire cet