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1°. Lorsque les esprits étant retenus dans un corps, ce mouvement qui les sollicite à s’en échapper, est très violent, son effet est la liquéfaction de ce corps ; et tel est le cas des métaux en fusion, etc.

2°. Mais lorsque ce mouvement est plus doux et plus régulier, il opère la maturation et la digestion des parties tangibles du composé ; tel est son effet dans les fruits et les boissons.

3°. Si les esprits n’étant pas entièrement retenus dans les limites du composé, tendent à se porter au-dehors avec une force médiocre, mais par un mouvement tumultueux, confus et irrégulier, le résultat de cette action est la putréfaction, dont l’effet propre et spécial est la dissolution ou décomposition irrégulière de l’assemblage ; nous en voyons des exemples dans les viandes ou les fruits qui se corrompent, ainsi que dans le bois pourri et lumineux, etc.

4°. Mais si ce mouvement a une certaine régularité, et se fait avec un cer-