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quente des pluies et d’un soleil ardent, peu de temps après les semailles. Il est une autre espèce de vers qui se forment dans la terre même, et qu’on attribue à l’action d’un soleil ardent, qui perce tout-à-coup et fréquemment, à travers des nuages. Un autre fléau pour le bled, ce sont les mauvaises herbes qui le suffoquent, l’empêchent de profiter de l’action du soleil, ou l’affament en suçant la terre qui l’environne. Il est une autre maladie qui a lieu lorsque le bled se jette trop en herbe ; on y remédie ordinairement en le fauchant, ou en le faisant tondre par les moutons. On doit craindre aussi ces grosses pluies, qui couchent les bleds dans le temps même de la moisson, ou peu auparavant. Enfin, un mauvais effet qu’on peut prévenir, c’est celui qui a lieu lorsque le grain se trouve imbibé d’huile, ou enduit de quelque substance grasse ; les substances de cette nature, en vertu de leur antipathie avec l’eau, empêchant que le grain ne puisse en tirer sa nourriture.