ment de la sève, donne aux sucs de différente espèce le temps de s’ouvrir différentes issues. Ainsi, les vrais moyens de produire des superfétations végétales, sont tous ceux qui tendent à faire monter la sève en plus grande abondance et à en rendre la sortie plus difficile.
636. Il est deux genres d’excroissances qui se forment sur les arbres, et que nous classons également parmi les champignons : l’une, qui étoit connue chez les Latins sous le nom de boletus (mousseron), et qui passoit pour un mets délicat, se trouve ordinairement sur les racines du chêne : l’autre, connue aujourd’hui sous le nom d’agaric, et dont on fait usage en médecine, paroît ordinairement sur les parties hautes des arbres de cette espèce ; on dit toutefois qu’on en trouve aussi sur les racines. On peut conjecturer que toutes ces excroissances naissent ordinairement sur les parties inertes ou languissantes des arbres ; car, lorsque la sève naturelle d’un arbre se putréfie ou se corrompt, elle doit alors