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sent être de même nature, et dont par conséquent on pourroit tirer le même parti. De ce genre sont les prunes, les mûres, les cormes, les framboises, les oranges, les citrons, etc. Quant aux fruits trop charnus et trop secs, pour qu’on puisse en tirer des boissons immédiatement et par voie d’expression, on pourroit suppléer à l’humor qui leur manque, en y mêlant de l’eau. Par ce moyen fort simple, on composeroit peut-être de nouvelles boissons avec les baies de l’épine blanche et de l’églantier. Les fruits qui ont des sucs oléagineux, sont les olives, les amandes, les noix de toute espèce, les pommes de pin ; et ces sucs sont tous inflammables. On doit observer de plus, qu’il est des sucs aqueux qui acquièrent cette propriété, lorsque la fermentation les a rendus spiritueux ; tel est entr’autres le vin[1]. Il est une troisième classe de fruits dont la saveur est douce et sans aucune teinte d’aci-

  1. Il veut toujours que Le vin soit inflammable.