623. On dit que, dans certaines contrées, on laisse ramper les vignes comme certaines plantes herbacées, et que leurs grappes sont beaucoup plus grosses que celles des vignes échaladées. Peut-être si on laissoit ainsi ramper les autres plantes, arbrisseaux, ou arbustes à rameaux sarmenteux, auxquels on donne ordinairement un appui, porteroient-ils de plus gros fruits, ou de plus grandes feuilles ; expérience qu’on pourroit faire sur le houblon, le lierre, le chèvre-feuille, etc.
624. Pour conserver fort long-temps des coings, des pommes, etc. il suffit de les tenir plongés dans du miel ; mais comme l’excessive douceur de cette substance leur donneroit peut-être une saveur fastidieuse, on pourroit mettre ces fruits
un autre, pour le rompre encore. On trouve aujourd’hui, à Rome, des cannes de cette espèce, qui sont aussi droites, aussi unies et aussi souples que des jets ; mais trop légères. M’étant avisé d’en couper une, je vis que son intérieur étoit spongieux et rempli de petits trous, comme celui d’un jet.