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de longs poils semblables à ceux d’un pigeon patu, Ainsi, on voit qu’il y a des racines bulbeuses, des racines fibreuses (filamenteuses), et des racines velues. Pour expliquer ces différences, on peut supposer que les racines bulbeuses ont une tendance très forte à s’approcher de l’air extérieur et du soleil ; que les racines filamenteuses se plaisent davantage dans la terre ; ce qui les détermine à jeter leurs fibres vers le bas : enfin, que les racines velues tiennent le milieu entre les deux premières espèces ; qu’en conséquence, en se portant vers le haut et vers le bas, elles s’étendent aussi latéralement et dans tous les sens.

617. On voit quelquefois les larmes de certains arbrisseaux ou arbustes, pendre à la barbe des chèvres. Selon toute apparence, lorsqu’elles broutent ces végétaux, sur-tout le matin ; temps où ils sont couverts de rosée, et où ces larmes sortent, cette substance visqueuse s’attache à leur barbe ; ce qui s’applique sur-tout à celle qui transude d’une variété du laudanum.