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rempli, et qui est la véritable cause de l’extrême flexibilité de ses branches.

611. D’autres relations nous apprennent qu’on voit aux Indes une espèce d’arbres, dont les feuilles sont en petit nombre, mais d’un volume immense ; leur longueur étant de quatre pieds et demi, et leur largeur de trois : son fruit, ajoute-t-on, qui est d’une saveur exquise, naît de l’écorce même. Il se peut qu’il y ait des arbres dont la sève ait un mouvement si vif, qu’elle n’ait pas le temps de former un grand nombre de feuilles, ni ce pédicule ou cette queue qui, sur d’autres arbres, porte le fruit. Il faut convenir que les feuilles de nos arbres, comparées à celles-là, paroissent bien petites. Les plus grandes sont celles du figuier ; puis celles de la vigne, du mûrier, du sycomore. Les plus petites sont celles du saule, du bouleau, de l’épine. Mais quelques-unes de nos plantes ont des feuilles dont le volume excède celui des plus grandes feuilles d’arbres. Tels sont entr’autres la bar-